

Résidences 2023
Artistes associé·es
Diane Blondeau
Plasticienne sonore, travaille à la production d’une exposition personnelle au Frac Bourgogne autour de la thématique des « oreilles d’or », sous-mariniers spécialisés dans la reconnaissance sonore des navires et autres engins aquatiques. Un projet coproduit avec le FRAC Bourgogne et soutenu par le Prix JeuneTalent du Département de la Côte-d’Or 2022.
Nicolas Thirion
Directeur artistique d’ici l’onde, musicien et médiateur, développe le Magnétonium, dispositif de 8 à 16 magnétocassettes et de microphones, forme hybride entre le système de diffusion sonore spatialisée, l’instrument de musique bricolée, la performance sonore, la composition et le dispositif interactif conçu pour la médiation. Un projet au long cours qui trouvera plusieurs incarnations et formes différentes.
Productions | Coproductions
Synchronisations Mouvantes – Ensemble SuperNova et Karl Naegelen
L’ensemble SuperNova, né en 2020 en en Saône-et-Loire, est très représentatif d’une nouvelle génération d’artistes impliqués dans le renouvellement des musiques contemporaines : ensemble sans chef d’orchestre, il se nourrit de l’énergie et de la créativité que chacun apporte dans le collectif.
De haut en bas, de bas en haut et latéralement – Nina Garcia
Pour ce spectacle à mi-chemin entre concert et performance, la guitariste Nina Garcia s’est entourée d’autres artistes : les musicien·ne·s Anna Gaïotti (claquettes amplifiées) et Romain Simon (percussions), la plasticienne Jennifer Caubet et Christophe Cardoen (création lumière). Au plateau, un concert à la croisée des musiques expérimentales, improvisées et noise. Les sculptures de Jennifer Caubet descendent lentement du plafond, par un système de contrepoids, et chacune remodèle l’espace de jeu des musicien·ne·s.
Flippertronics – Guillaume Bertrand et Simon Drouhin
Un flipper Gottlieb Excalibur de 1988 transformé en instrument de musique ! À la place des sons et musiques originales du flipper, le public peut choisir parmi un catalogue de créations musicales et sonores spécialement composées pour ce nouvel instrument. Et c’est en jouant au flipper qu’on dévoile des sons et compositions ! Sonic Bloom présente une version bêta de cet instrument, projet fou d’ici l’onde développé par Simon Drouhin et Guillaume Bertrand à l’occasion d’une résidence au Maquis en juin 2023. Après cette première phase de tests, ici l’onde commandera de nouvelles compositions à des artistes d’univers variés, des musiques électroniques aux sphères expérimentales.
MicroMagnétoMémoire – Nicolas Thirion
Dans la continuité des formats MicroMacroMashup, à la croisée du concert, du spectacle participatif et du talk show, Nicolas Thirion expérimente un spectacle autour des magnéto cassettes et des mémoires véhiculées par des cassettes récupérées auprès des gens, dans les Emmaüs et les brocantes. Il développe une forme entre présentation, discussion et installation sonore performative.
Aussi fragile que possible – Elsa Biston
Elsa Biston, compositrice électroacoustique, conçoit avec le développeur informatique/concepteur d’interfaces Baptiste Chatel un dispositif de diffusion amplifiée, des résonateurs à transducteurs acoustiques.
Ces résonateurs, qu’elle utilise déjà dans certaines de ses installations et spectacles (dont Prendre Corps, installation montrée à Dijon en 2022 et lors d’un solo proposé dans le cadre des soirées Internote à Interface en 2021), sont des sortes de haut-parleurs inversés : le son passant dans le transducteur se transmet directement via la surface contre laquelle il est posé. Le son est directement modulé par la surface qui le transmet, vibrant et réagissant différemment en fonction de ses qualités matérielles. Cette résidence vise à produire des dispositifs plus grands et à expérimenter les possibilités offertes par cette technologie.
Space is only noise, Anne Briset
Dans Space is only noise, la timbale et les instruments de la famille des métaux seront traités de manière non-conventionnelle en modifiant les paramètres qui ont une influence sur leur timbre et leur perception sonore. À ces instruments de percussions s’ajouteront des nouvelles lutheries. Tous ces instruments seront traités et utilisés indépendamment. Un diptyque complémentaire dans sa conception et sa démarche musicale, mais antinomique dans l’approche scénique, le rapport à l’espace et aux publics.
Pantouflard, Marek Guillemeney
Improvisation bricolée sur fond de haut-parleurs déglingués et fabriqués dans le fond d’une grange. Une musique de bruits qui transpire le fait main.
– résidence et commande dans le cadre du dispositif Nouvelles Ondes.
Accueils
Run, Emilie Lafranceschina et Nicolas Virey
Run est une performance de trente minutes entre un vielliste et une runneuse qui se joue de ses pas de course pour créer des sons, des rythmes en dialogue avec le joueur de vielle.
La vielle est d’abord un instrument médiéval, traditionnel et populaire qui appelle à la danse. Ici, elle invite à la course par une proposition sonore débridée. La vielle est trafiquée, ou plutôt augmentée, donnant lieu à des registres sonores qui dépassent ceux qu’on lui connaît habituellement. La vielle est connue pour ce son « bourdon », elle habite l’espace, oriente le sens, tantôt sombre, tantôt lumineux et donne ainsi la couleur à la course.
La runneuse s’engage alors dans une course sonore et percussive sondant l’imaginaire de celui qui regarde. Son rythme, lent, rapide, saccadé, sur le sable, dans la neige, dans l’escalier, sur un trottoir, dans la forêt, en proie à la fuite, surprise par un retard, dans l’exercice de l’ascension d’un mont, sont autant d’images à explorer. La runneuse évolue sur un socle carré d’un mètre, en sur-place, à des rythmes différents, dans des ambiances diverses et avec des chaussures qu’elle changera progressivement, outils d’expériences sonores également : courir en talons aiguilles ne produit pas la même chose qu’en baskets ou en moonboots !
Entropy Réduction
Trio électroacoustique improvisé issu du CRR du Grand Chalon, Entropy Reduction questionne la relation au son et à l’image. Si par « entropie » nous entendons désordre, sa réduction est toute autant chaotique, malgré son éphémère ordonnancement sous une multitude de formes de vie. Entropy Reduction s’inscrit dans cette vision aux contours flous et mystérieux pour extraire du chaos bruitiste une forme musicale poétique, sombre et brute.